Carnets de l'Economie

Brexit : vers un divorce « dur » entre Londres et Bruxelles




Aurélien Delacroix
15/01/2017

Le divorce entre Londres et Bruxelles sera « dur » ou il ne sera pas. Theresa May, la Première ministre britannique, va donner un discours mardi 17 janvier dans lequel elle dessinera les contours du Brexit.


Et il ne faudra pas s'attendre à un assouplissement de la position anglaise : le pays voudra se retirer du marché unique, de l'union douanière européenne et de la Cour de justice européenne. Ces trois conditions sont indispensables pour retrouver une souveraineté au complet ainsi que la maîtrise des frontières, qui sont les deux priorités du gouvernement outre Manche et des partisans les plus acharnés du Brexit.

Les entreprises qui pensaient conserver par un moyen ou par un autre l'accès au marché unique ont du mouron à se faire. La position inflexible de Theresa May n'augure en effet rien de bon ; durant les deux années que dureront les négociations avec Bruxelles, Londres voudra peut-être faire des concessions mais les chefs d'État et de gouvernement continentaux ont à plusieurs reprises martelé qu'il n'y aurait pas de liberté de commerce sans liberté de circulation des personnes.

C'est fin mars que Theresa May activera l'article 50 du traité de Lisbonne, celui-là même qui lancera les négociations entre le pays et l'Union européenne. Le gouvernement anglais doit encore franchir une barrière, celle de la Cour suprême qui doit statuer, fin janvier, sur la nécessité ou non d'un vote du Parlement sur la sortie du pays de l'Union.


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